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L'avenir de la Villa Méditerranée est enfin fixé

Christian Estrosi, l’actuel Président de la Région vient d’annoncer que la Villa Méditerranée abriterait finalement la réplique de la grotte Cosquer.

Après l’idée du Sénateur Maire de Marseille et Président de la Métropole Aix Marseille Provence, Jean-Claude Gaudin, de transformer la Villa Méditerranée en casino et celle de l’ancien président de la Région, Michel Vauzelle, d’y accueillir l’assemblée parlementaire de la méditerranée, Christian Estrosi, l’actuel Président de la Région, vient d’annoncer que celle-ci abriterait finalement la future réplique de la grotte Cosquer.

La grotte Cosquer est une grotte ornée paléolithique située dans la calanque de la Triperie, à Marseille, près du cap Morgiou. Son entrée est à 37 m sous le niveau de l'eau. Elle porte le nom d'Henri Cosquer, le plongeur qui l'a signalée en 1991.

Fermée au grand public, elle renferme, au bout d’un couloir de 175 mètres, prêt de cinq cents œuvres pariétales (phoques, pingouins, chevaux, cerfs, méduses, …) datant de 19 000 à 27 000 ans avant JC.

Le projet serait donc d’installer une copie représentant 90% de la grotte inaccessible au public, dans les 2 000 m2 du sous-sol de la Villa Meditterranée en descendant à travers le bassin artificiel devant le porte-à-faux du bâtiment. L’ouverture pourrait avoir lieu en 2019.

La région gardera la propriété de la Villa mais son fonctionnement ne lui coûtera plus rien. En effet, ce musée sera géré par un acteur privé  et ses coûts de transformation, estimés à 20 millions d’euros, seront partagés entre cet acteur privé et les collectivités, entre autre la région et le conseil départemental. Une somme qui sera ensuite récupéré par la Région sous forme de loyer.

Concernant le nombre de personnes attendues chaque année, la Région a misé sur 400 000 visiteurs pour la première année, une estimation qui semble raisonnable compte tenu des chiffres du tourisme en constant augmentation.

La Villa Méditerranée est une œuvre audacieuse, conçue par Stéphano Bœri, un architecte inscrit dans une tradition humaniste et particulièrement sensible aux transformations en cours dans le monde méditerranéen.
“La Villa Méditerranée est une construction qui combine les caractéristiques de l'architecture civique avec ceux de l'infrastructure portuaire et de plates-formes off­shore” nous explique Bœri.

“J’ai toujours été obsédé par l'architecture du port”, Marseille, espace géographique qui unit fortement la mer et la terre, est un lieu exemplaire et lui a permis de concevoir ce volume en forme de C, à moitié immergé, qui développe des espaces sur et sous l’eau, comme cette salle de conférence et auditorium sous­marin décorés de hublots, uniques liens avec la mer et qui se distingue à l’extérieur par une spectaculaire avancée en porte­à­faux de 40 mètres, au­dessus d’un bassin artificiel de 2 000 m2.

“Ma première intention était de faire pénétrer un morceau de mer à l’intérieur du bâtiment... Ce n’est pas un bassin d’ornement, mais plutôt l’élément principal d’union qui oriente, anime et organise le projet tout entier”. Le concepteur italien entendait créer un bâtiment pour “contrer l’isolement de la Méditerranée” il en découlera cette architecture de bord de mer, ouverte sur le dialogue entre les peuples et les échanges culturels en Méditerranée.

Dès l’origine, le rapport entre le bâtiment et le grand large était fondamental, ce qui a permis d’accueillir la nature sans aucun intermédiaire et d’ouvrir un dialogue avec son
environnement proche notamment la terre et la ville.

“La façade en béton et en verre renforce la communication avec l’eau, visible depuis l’intérieur grâce aux verrières dans le sol” décrit l’architecte.

Cette prouesse technique considérée comme le plus grand porte-à-faux d’Europe est très emblématique avec d’un côté son caractère positif, son élan, son élévation et de l’autre côté une partie beaucoup plus introvertie, la partie immergée.

Le dernier niveau dont le toit est assez bas donne au volume un effet d’écrasement par rapport au rez-de-chaussée, mais il est largement compensé par les multiples parois vitrées du belvédère qui entoure le bâtiment et offre une vue imprenable sur la ville et un magnifique panorama, sur la rade de Marseille, les îles du Frioul, l’Estaque, la Major et le quartier du Panier en toile de fond.

Les 3 500 tonnes d’acier et de verre donnent à ce monument, cette architecture spectaculaire. Bien que très abstrait dans son écriture, il procure beaucoup d'interprétations, on parle de construction de bateau, d'ouvrage d'art maritime, mais in fine et comme toujours, chacun se l'approprie.

 

Texte : Eric Fayolle et Nicolas Swaton 
Photo Villa Méditerranée : Eric Fayolle

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